• 295 élèves dans l'école

  • 2 classes construites

Écoles bioclimatiques

Elèves et personnel encadrant

Mécénat environnemental

Ce projet met en valeur les savoirs et ressources naturelles locaux ainsi que l’énergie solaire thermique.

 

Contexte

La généralisation de la scolarisation et l’accroissement des capacités d’accueil des élèves dans les régions isolées font partie des priorités du gouvernement indien : l’accès à l’éducation permet de libérer les enfants de la pauvreté et de leur exposition à l’exploitation. Le besoin en structures adaptées se fait cruellement sentir dans certaines régions peu peuplées et à faibles ressources. C’est le cas du Ladakh, un territoire de l’Union indienne, situé à l’extrême nord du pays, dans le massif de l’Himalaya. Le climat y est très rude, froid l’hiver (jusqu’à -30°C) et très chaud l’été, venteux et aride. L’école de Shey Lamdon se trouve à 3600 mètres d’altitude, à 20 kilomètres de Leh. Elle compte aujourd’hui 295 élèves, âgés de 4 à 14 ans, pour la plupart pensionnaires du fait des très grandes distances à parcourir jusqu’à leur domicile et sa fréquentation ne cesse d’augmenter.

Objectifs

Ce projet vise 2 objectifs :

  • écoconstruction de deux nouvelles salles de classes pour permettre d’accueillir 60 nouveaux élèves;
  • mise en place de chauffe-eaux solaires thermiques, durables et économiques pour l’eau des douches (actuellement chauffée au GPL).

Une attention toute particulière a été prise pour étudier les constructions et les savoir-faire traditionnels du Ladakh. Ils ont été réutilisés au cours du projet, en particulier la technique de l’adobe : c’est une brique, confectionnée à partir d’un mélange de terre crue et d’eau, moulée puis séchée au soleil.

Le confort thermique est assuré par des techniques solaires passives : c’est le cas de l’orientation des façades principales et des ouvertures au sud, l’isolation des murs, du sol et de la toiture, la ventilation naturelle ou encore l’organisation des espaces intérieurs et la performance des vitrages pour éviter les déperditions thermiques.

L’accent a également été mis sur le choix des matériaux parmi les ressources naturelles et locales (terre, pierre, sciure de bois pour l’isolation…) pour ne pas accentuer la dépendance matérielle et énergétique de cette région isolée.

Par ailleurs, l’utilisation du solaire thermique est particulièrement bien adaptée à cette région à l’ensoleillement record (300 jours par an).

Impacts

Impacts environnementaux

  • Bâtiments à faible bilan carbone;
  • Efficacité énergétique des bâtiments  (solaire passif innovant);
  • Utilisation de matériaux disponibles localement;
  • Construction durable;
  • Peu d’énergie nécessaire à sa réalisation et faible consommation d’énergie durant l’exploitation;
  • Une recherche de techniques d’isolation naturelle adaptée au contexte local;
  • Solaire thermique.

Impacts socio-économiques

  • Une capacité et un confort accrus pour les élèves;
  • La formation et le transfert de compétences;
  • Le respect du contexte culturel;
  • La valorisation des artisans locaux;
  • L’implication de la communauté et des autorités locales

 

Réalisations

Après une mission de préfiguration en août 2013 effectuée par l’architecte, le projet a pu être élaboré conjointement avec la Fondation GoodPlanet.

La Fondation GoodPlanet a assuré la maîtrise d’ouvrage du projet, tandis que la maîtrise d’œuvre a été prise en charge par l’association HOKA et par Estelle Delahaye-Panchout, architecte en formation DSA/ENSAG auprès de CRATERRE.

La construction s’est déroulée entre les mois de mars et juillet 2014, pour une inauguration le 16 juillet 2014 en présence de Jetsun Pema, sœur cadette du Dalaï Lama et personnalité engagée pour l’éducation (ancienne ministre de l ‘éducation, présidente d’orphelinat, fondatrice d’université…).

Fiche descriptive du projet

Crédits photos : Estelle Delahaye Panchout, Steve Tineo, HOKA

Partenaire opérationnel

    HOKA