Le 2 juillet, l’Ifremer a rendu publiques des données sur les activités de pêche profonde en France, qui révèlent les contrevérités des autorités françaises et une position injustifiable de la France sur la réforme du règlement européen.

Hier à Bruxelles, la Commission internationale Océan Mondial (Com), mobilisée pour la sauvegarde des océans, a appelé les pays de l’UE à cesser tout soutien financier à la pêche en haute mer. La présidence italienne a également demandé aux Etats membres de l’UE de confirmer leur position sur le règlement pêche profonde d’ici le 15 juillet.

Aujourd’hui, les ONG attendent désormais de la France qu’elle soutienne clairement l’interdiction du chalutage profond et qu’elle le fasse savoir publiquement. Dans une lettre ouverte, elles en appellent à la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, vers laquelle tous les espoirs sont maintenant tournés.

La Fondation GoodPlanet et Yann Arthus-Bertrand sont signataires de cette lettre ouverte, aux côtés de Bloom, Deep Sea Conservation Coalition, Greenpeace, Humanité & Biodiversité, Les Amis de la Terre, Oceana et WWF.

De plus, le pôle RSE de la Fondation GoodPlanet travaille depuis plusieurs mois déjà avec les équipes de Casino sur le thème de la pêche responsable, afin de les aider à identifier des pistes d’amélioration (approvisionnement, formation des collaborateurs, marée, etc.). C’est dans ce cadre que GoodPlanet et Bloom ont accompagné l’enseigne afin qu’elle supprime toutes les espèces profondes de ses étals, décision prise par la Direction de Casino dès l’automne 2014. L’enseigne avait d’ores et déjà stoppé la commercialisation de certaines espèces comme l’empereur, trois ans avant que la pêche de ce poisson soit fermée pour cause d’épuisement des stocks. Nous saluons ces prises de décision intervenues bien en amont des restrictions règlementaires et, plus largement, l’engagement du groupe Casino pour sensibiliser à une consommation responsable.

Chalutier le « Caraïbes » en mer d’Iroise au large de l’île d’Ouessant, Finistère, France (48°25’ N – 5°05’ O) ©Yann Arthus-Bertrand / Altitude

Chalutier le « Caraïbes » en mer d’Iroise au large de l’île d’Ouessant, Finistère, France (48°25’ N – 5°05’ O) ©Yann Arthus-Bertrand / Altitude

En effet, le chalutage profond est une méthode onéreuse, grande consommatrice de carburant et dépendante des subventions, qui ne parvient pas à produire des résultats économiques positifs tout en détruisant le riche capital naturel des mers.

En France, la pétition de Bloom demandant au président François Hollande d’interdire le chalutage profond a déjà été signée par plus de 857 000 personnes. Pour aider Bloom à atteindre 1 million de signatures, c’est ici.

Bloom donne également rendez-vous aux citoyens dès lundi prochain, 14 juillet. A l’occasion d’une réunion des ministres européens de la pêche au Conseil Européen à Bruxelles, des street-artists produiront simultanément des œuvres d’art dans plusieurs capitales d’Europe pour attirer l’attention des ministres et des gouvernements européens sur la menace que représente le chalutage profond.

 

Lire la lettre ouverte à Ségolène Royal

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Lire la note technique des ONG