• 108 réservoirs construits

  • 800 bénéficiaires

  • 15 maçons formés

Terminé en 2017

Accès à une énergie renouvelable et durable

familles maliennes rurales

Financé par la contribution climatique

Le contexte

La consommation nationale d’énergie au Mali est largement dominée par l’utilisation de bois et de charbon (plus de 80%), suivie du pétrole (16%) et de l’électricité (3%).
Le Sud du Mali sont par ailleurs soumises à une forte déforestation due à l’augmentation des besoins en surfaces cultivables. En cause, l’accroissement démographique et l’arrivée de cultivateurs venant de zones plus au Nord touchées par des épisodes récurrents de sécheresse. Or l’augmentation de la population et l’exode rural entraînent une augmentation de la consommation de bois dans les centres urbains secondaires et une pression croissante sur la ressource.

Le projet

La diffusion des réservoirs à biogaz permet de réduire les émissions de gaz à effets de serre et fournit une énergie alternative au bois de chauffe et aux piles salines (éclairage).

Ce projet vise 3 objectifs :

  1. Contribuer à la lutte contre le changement climatique en substituant l’utilisation du biogaz à l’utilisation du bois énergie, du kérosène ou des piles salines .
  2. Améliorer la condition des femmes et des enfants en milieu rural grâce à une énergie propre et non consommatrice de temps (évite la collecte du bois).
  3. Valoriser les excréments animaux en un compost de qualité qui se substitue par ailleurs aux engrais chimiques.

Ce projet à caractère expérimental – la technologie biogaz est très peu connue en Afrique – s’attachera spécifiquement à :

  • Valider des référentiels technico-économiques sur les bio-digesteurs et la production d’énergie à partir de biomasse animale dans le Sud du Mali, et identifier leurs conditions d’adoption;
  • Mettre en place les conditions d’une large diffusion de ces unités par la formation de compétences locales et d’artisans, mais surtout la mise en place de financement relais via la finance carbone, en collaboration direct avec l’Etat Malien.

Les bénéficiaires directs du projet sont au minimum 100 familles paysannes (soit environ 800 personnes) des deux cercles de Bougouni et Kita dans le Sud Mali. Le choix final des familles pour l’installation et l’expérimentation de bio-digesteurs se fera selon les critères suivants :

  • L’utilisation d’un système d’élevage avec parc assurant la présence permanente d’un minimum de 5 animaux bovins au sein de l’exploitation (par exemple une étable laitière);
  • Un accord du chef de famille et des femmes de la concession pour l’installation du biogaz;
  • Une participation financière (main d’œuvre et/ou matériaux et/ou financement direct) proportionnelle au niveau économique familial.

Les impacts

Impacts environnementaux

  • Lutte contre le changement climatique grâce à l’utilisation d’une énergie renouvelable;
  • Réduction de la pression sur les ressources en bois, lutte contre l’érosion.

Impacts socio-économiques

  • Amélioration de l’accès à l’énergie, gain de temps pour les bénéficiaires;
  • Baisse de la pollution de l’air intérieur dans les maisons (infections respiratoires et oculaires);
  • Création d’emplois et réduction de la pauvreté.

Réalisations

Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF) et son partenaire local Initiatives Conseils Développement (ICD) mènent déjà sur le terrain des actions auprès des organisations paysannes afin de valoriser les produits agricoles et améliorer le fonctionnement des unités paysannes. Dans ce cadre, les familles sont incitées à développer le compostage des déchets animaux afin de produire un amendement organique, utilisable directement dans les champs. Le projet de biogaz vient donc compléter cette approche nouvelle de la gestion des excréments animaux,  en permettant en plus de bénéficier d’une énergie renouvelable  pour cuisiner et s’éclairer.

Depuis le démarrage des activités, en janvier 2012, le Mali a connu plusieurs crises (coup d’état militaire en mars 2012, forte période d’insécurité dans la zone sahélienne et au Nord du pays, intervention militaire internationale en janvier 2013) concourant à une instabilité politique qui a posé la question de l’éventuelle suspension du projet. Néanmoins, la zone de projet étant située au Sud du pays, les activités de la première tranche, bien que perturbées et ralenties, n’ont pas été interrompues.

La construction de 8 unités test à été réalisée au cours de l’année 2013. Cette phase a permis de déterminer la technologie et le volume optimal des installations à mettre en place. En 2014, 15 maçons maliens ont été formés à la construction de biodigesteurs et 67 unités ont été installées sur les zones de projet portant à plus de 1 500 personnes le nombre de bénéficiaires. En 2015, 35 installations complémentaires ont été construites, portant à 108 le nombre de réservoirs à biogaz construits dans les cercles de Kita et Bougouni.

Comptabilité carbone :

Le projet utilise une méthodologie développée par le Gold Standard, sous le format Micro-Scale : « Technologies and practices to displace decentralized thermal energy consumption ». Ce label, mis en place par des ONG, est reconnu de qualité par la prise en compte des impacts sociaux-économiques dans le processus de validation des projets.
Outre les critères d’éligibilité du projet à démontrer dans le Project Design Document (PDD), la méthodologie indique le mode de calcul des réductions d’émissions prévisionnelles. Celui-ci s’axe sur la comparaison entre les scénarios de référence (baseline) et de projet.
La méthodologie présente finalement le plan de monitoring à établir pour effectuer un suivi rigoureux des paramètres de calcul des réductions d’émissions effectives au cours du projet.

Deux sources d’émissions de gaz à effet de serre sont étudiées :

  • Les combustibles utilisés par la famille bénéficiaire
  • Les excréments produits par les animaux de la famille bénéficiaire

La validation finale du projet auprès du Gold Standard a été obtenue le 18 novembre 2016.

Fiche(s) descriptive(s) à télécharger :

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