Chefs traditionnels, Tanoné, Assossa et Mundiya, sont des représentants de peuples forestiers. Vivant depuis des millénaires dans les forêts primaires, leurs peuples ont su préserver la biodiversité de ces milieux riches et fragiles. Grâce à leurs savoir-faire ancestraux, ils sont aujourd’hui de précieux gardiens de la forêt, soucieux de sensibiliser les citoyens et les enfants au respect de la nature, car ils sont aussi les premiers témoins des dégâts sur leur environnement. 

 Ivanice Pires Tanone, cacique du peuple Kariri Xoco, Brésil
Première femme cheffe dans l’histoire de son peuple, Tanoné est aussi une femme semencière, gardienne du savoir ancestral de son peuple. À 64 ans, elle préserve les semences anciennes, assure la protection de leur forêt sacrée et plante de nombreuses espèces d’arbres. Sa connaissance fine de son environnement et son profond respect de la « Terre Mère », en font une femme pleine de sagesse.
 
Hervé Assossa Soumouna, chef pygmée, Gabon
Né il y a près de 40 ans dans un village pygmée de la forêt primaire du Gabon, Assossa est Maître Nganga (chamane) au sein des rites traditionnels intimement liés à la nature. Fin connaisseur de la forêt, l’homme-médecin maîtrise une pharmacopée riche de plus 1000 plantes, et peut identifier autant d’espèce d’arbres. Véritable naturaliste, il aime à comparer les essences de sa forêt avec les essences qu’il découvre lors de ses voyages en France.
 
Mundiya Kepanga, chef papou, Papouasie Nouvelle Guinée
Chef papou de la tribu des Hulis, Mundiya mène une vie traditionnelle au sein de son village forestier. Dans sa culture, à chaque naissance on plante un arbre, et on enterre chaque défunt au pied d’un arbre, car on considère l’arbre comme un « frère ». « Tant qu’il y aura des arbres, il y aura des hommes », aime à répéter comme ses ancêtres, Mundiya. Il voyage régulièrement en France où il participe à diverses conférences pour sensibiliser les citoyens à la nature (musées, écoles, rencontres scientifiques, COP 21…).