Notre vieille Europe est l’un des continents qui a le plus rapidement souffert des activités humaines. Béatrice et Gilbert Kremer-Cochet nous invitent à limiter l’impact humain sur les milieux naturels pour un grand retour du monde sauvage avec L’Europe réensauvagée – vers un nouveau monde (Actes Sud, 2020).


Pendant quatre milliards d’années, le vivant non-humain a évolué et s’est développé en un milieu qui fonctionne parfaitement sans gestion humaine, et dans lequel, tout ce qui ne marchait pas a été naturellement éliminé. L’activité des hommes a largement mis à mal la nature et ses habitants menaçant d’extinction des centaines d’espèces.
Pour les naturalistes Gilbert Cochet et Béatrice Kremer-Cochet, le réensauvagement des territoires permettra de restaurer la biodiversité car moins l’humain intervient, mieux la nature se porte. Le réensauvagement est la traduction littérale du terme rewilding, un concept développé par les Nord-Américains. Pour nous, il signifie : protéger un endroit pour lui permettre de retrouver son fonctionnement naturel. Cette protection peut inclure des actions pour favoriser le retour spontané d’espèces disparues ou, s’il n’est pas possible, les réintroduire.

Béatrice Kremer-Cochet et Gilbert Cochet nous proposent un tour européen de l’état de ré-ensauvagement des différents milieux naturels. Il révèle que, malgré un passage par la quasi-extinction de beaucoup d’espèces iconiques, dans tous les pays des initiatives inspirantes et couronnées de succès voient le jour. Bisons, ours, aigles, esturgeons et phoques reviennent. La cohabitation de l’homme et du sauvage s’avère donc possible.

Cette approche, basée sur le partage d’expériences positives, incite à la réflexion et, surtout, à l’action. Pour avancer et surmonter les obstacles, il suffit parfois de changer de point de vue. Quand le bestiaire sauvage sera reconstitué, complet, abondant et confiant, le temps de la nouvelle alliance sera revenu.

Béatrice Kremer-Cochet et Gilbert Cochet ont fondé avec un groupe d’amis l’association Forêts sauvages dont ils sont respectivement président et vice-présidente. Tous deux agrégés de l’Université, experts au Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel Régional et, par-dessus tout, naturalistes de terrain passionnés, ils parcourent ensemble notre continent européen et auscultent l’état du milieu naturel depuis plusieurs décennies. Gilbert est aussi attaché au Muséum national d’histoire naturelle et expert au Conseil de l’Europe.

 

Tous les événements organisés à la Fondation GoodPlanet se dérouleront dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. 

Crédits photos : Estelle Pereira