REPORTÉ – Festival Plateau Vert

L’urgence écologique est là : le dérèglement climatique atteint des proportions inédites et l’humanité fait face à la 6ème extinction de masse, avec la disparition de 60% des espèces animales et végétales en 40 ans.

Le spectacle vivant a-t-il entamé sa mue écologique ? Recyclage des décors, réduction de l’usage du plastique, reconfiguration des tournées en faisant appel à des acteurs locaux… Depuis une dizaine d’années, les initiatives se multiplient pour verdir les pratiques du secteur. Qui porte ces initiatives ? Comment sont-elles perçues et mises en œuvre ? La pandémie de Covid, qui a plongé le spectacle vivant dans une crise sans précédent, va-t-elle accélérer cette transition ou au contraire la reléguer au 2ème plan ?

Histoire du jardinier qui n’avait pas d’oseille. Tout commence un matin où Hyacinthe le jardinier découvre que ses fleurs Rose et Marguerite sont infestées de pucerons. Pour les soigner, il fait appel à un représentant en produits phytosanitaires qui va l’entraîner dans la spirale de l’endettement. Heureusement, Aurore Dujardin et la coccinelle Trémolo Cocci, vont aider nos personnages à sortir de ce mauvais pas après maintes péripéties, dont un passage triomphal au télé-crochet « Star de Graines ».

Après plus de 2 ans de veille sur l’écologie et le spectacle vivant, les programmatrices de Plateau Vert dressent un constat empirique : les créations qui parlent d’écologie sont rares et peu qualitatives. Souvent cantonné au théâtre jeune public, avec une forte dimension pédagogique, ce sujet semble quasi absent des autres disciplines du spectacle vivant. Désintérêt des programmateurs pour la thématique ? Sujet peu vendeur pour les spectateurs ? Contraintes budgétaires ? Comment expliquer cette absence, à l’heure où l’urgence écologique questionne et préoccupe une part croissante de la société ?