• 282 hectares restitués

  • 500 Indiens Kogis

Préservation et restauration de la biodiversité

Dans le but de freiner la destruction de la Sierra Nevada de Santa Marta, l’association Tchendukua Ici et Ailleurs entreprend, depuis 1997, le rachat et la restitution de terres au profit des communautés indigènes Kaggabas (Kogis), considérées comme étant les plus à même de restaurer les écosystèmes forestiers des zones dégradées.

La Fondation GoodPlanet a décidé de soutenir ce projet en 2006 afin d’accélérer le rachat des terres.

 

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CONTEXTE

La Sierra Nevada de Santa Marta, située dans le Nord de la Colombie, est une montagne haute de 6 000 mètres considérée comme l’une des régions les plus riches au monde en termes de biodiversité. Elle est également l’habitat des Indiens Kaggabas (Kogis), derniers héritiers des grandes sociétés précolombiennes du continent sud-américain.

En raison de la conversion en terres de culture et d’élevage, de l’exploitation des bois précieux et de la pression touristique, la Sierra Nevada de Santa Marta a perdu 78 % de sa couverture forestière en 30 ans.

La restitution de leurs terres ancestrales aux communautés Kaggabas (Kogis) permet la régénération des écosystèmes forestiers et de la biodiversité grâce à leur savoir-faire traditionnel.

OBJECTIFS

Ce projet vise 3 objectifs :

  • Régénérer les écosystèmes forestiers dégradés et la biodiversité
  • Restituer aux communautés Kaggabas (Kogis) leurs terres ancestrales
  • Améliorer les conditions de vie des communautés Kaggabas (Kogis)

Le projet s’inscrit aujourd’hui dans un large programme, appelé «Mendihuaca», lancé par l’association Tchendukua Ici et Ailleurs.

L’objectif initial de 1 000 ha de terres restitué a été revu à la baisse en 2013 pour 2 raisons :

  • l’évolution défavorable du taux de change entre l’euro et le peso colombien
  • l’augmentation du prix des terres dans la Sierra Nevada de Santa Marta

IMPACTS

Impacts environnementaux

  • Amélioration de la fertilité des terrains grâce à la réduction de l’érosion et l’accumulation de matière organique
  • Meilleure régulation des régimes des cours d’eau grâce à l’installation des plantations
  • Restauration progressive de la biodiversité
  • Lutte contre le changement climatique grâce au stockage de carbone permis par le retour de la végétation

Impacts socio-économiques

  • Sécurisation des habitats traditionnels des Indiens Kaggabas (Kogis) par la possession en pleine propriété des terrains
  • Retour des rituels traditionnels Kaggabas (Kogis) grâce à la reconquête de leurs terres

REALISATIONS

Entre 1997 et fin 2016, 1701 Ha ont été rachetés au profit des indiens Kogis. 500 Indiens Kaggabas (Kogis) ont pu bénéficier du projet. Le projet s’inscrit aujourd’hui dans un large programme, appelé « Mendihuaca », lancé par l’association Tchendukua Ici et Ailleurs, qui a permis l’acquisition de 630 hectares de terres entre 2012 et 2017. La restitution de leurs terres ancestrales aux communautés Kaggabas (Kogis) permet la régénération des écosystèmes forestiers et de la biodiversité grâce à leur savoir-faire traditionnel.

En 2016, 367 ha ont été restitués aux communautés. Grâce à la Fondation GoodPlanet, ce sont 282 hectares qui ont pu être restitués depuis 2006, soit 17 % de la surface totale.

Plus de la moitié de la vallée constituant le territoire du projet a pu être restituée aux Indiens Kaggabas (Kogis). Ce long combat a permis de pacifier la zone en apaisant les conflits, car cette zone était autrefois détenue par la mafia locale. Les Kaggabas (Kogis) ont également développé un réseau de communication en ouvrant les chemins traditionnels Tayrona.

De plus, en février 2016, la collectionneuse belge Dora Janssen a décidé de faire don de plusieurs objets pré­colombiens en or qu’elle avait dans sa collection. Ces objets d’une grande valeur appartenaient historiquement aux Kaggabas (Kogis) et avaient pour eux une importante valeur symbolique.

COMPENSATION CARBONE

En 2007, le projet a fait l’objet d’une première étude carbone sur une parcelle alors en cours d’acquisition.

Les calculs se sont appuyés sur la méthodologie simplifiée pour les petits projets de boisement reboisement « The approved methodology Simplified Baseline and Monitoring methodologies for small-scale afforestation and reforestation project activities under the clean development mechanism implemented on grasslands or croplands » – AR-AMS0001 (version 04). Le potentiel de séquestration du projet à 60 ans se situerait entre 6 200 et 15 200 t de CO2 par hectare.