• 30 élèves

  • 1 enseignant

  • 1 classe

  • 1 cour avec préau

Écoles bioclimatiques

Elèves et personnel encadrant

Mécénat environnemental

Ce projet vise à améliorer l’égalité des chances entre les enfants des campagnes et ceux des villes.

Contexte

La scolarisation des enfants de 3 à 6 ans est actuellement peu développée au Maroc en zone rurale. La scolarisation des enfants n’étant obligatoire qu’à partir de 6 ans, l’État ne prend pas en charge la rémunération des enseignants pour le préscolaire (équivalent marocain de la maternelle française), ce qui constitue un frein évident à son développement.

Ces structures préscolaires, lorsqu’elles existent en milieu rural, sont le plus souvent informelles et dans des conditions peu adaptées (garage sans fenêtre et sans eau potable ni toilette) avec du personnel ni formé, ni encadré.

Ce manque de scolarisation des jeunes enfants a pour conséquence un fort retard scolaire des enfants des douars ruraux par rapport aux enfants des villes qui, eux, ont la possibilité d’être scolarisés plus jeunes. Il s’ensuit un taux élevé d’abandon scolaire des enfants ruraux au moment de leur entrée en collège en ville, moment où l’ampleur du décalage devient évidente et les pousse à abandonner leurs études. Ce projet vise donc à améliorer l’égalité des chances entre les enfants des campagnes et ceux des villes.

Objectifs

Ce projet vise 3 objectifs :

  1. Construction d’une salle de classe avec utilisation de matériaux naturels disponibles localement (pierre, terre crue, paille, bois, roseau)
  2. Rénovation des blocs sanitaires
  3. Transfert de savoir-faire locaux des maâlems (artisans en construction terre) à de jeunes apprentis

Cette construction allie :

  • les techniques ancestrales du pisé et de l’adobe (brique confectionnée à partir d’un mélange de terre crue, d’eau et de paille, moulée puis séchée au soleil)
  • les techniques modernes de passivité thermique et d’efficacité énergétique (ventilation, isolation, orientation des bâtiments, disposition et dimensionnement des ouvertures).
  • les techniques parasismiques (chaînages horizontaux reliés par des piliers ferraillés, grillage intercalé entre les rangées de briques).

Impacts

Impacts environnementaux

  • Utilisation de matériaux naturels et disponibles localement (pierre, terre crue, paille, bois et roseaux)
  • Construction durable (200 ans minimum)
  • Peu d’énergie nécessaire à sa réalisation (transport et transformation des matériaux)
  • Faible consommation d’énergie durant l’exploitation (ni chauffage, ni climatisation nécessaire)

Impacts socio-économiques

  • Capacité et confort thermique accrus pour les élèves
  • Respect du contexte culturel
  • Valorisation des artisans locaux
  • Implication de la communauté et des autorités locales
  • Formation et transfert de compétences

Réalisations

Une convention a été signée entre la Fondation GoodPlanet, la délégation du Ministère de l’Education Nationale d’Agadir, la commune de Drarga et l’association Tamount d’Aknaibich pour définir le fonctionnement de cette maternelle et l’entretien du bâtiment. C’est une garantie de viabilité et pérennité de la future école maternelle.

Le chantier a été mené par un conducteur de travaux expérimenté, originaire de la région de Skoura, et suivi par les deux architectes du projet : l’architecte Nicolas Coeckelberghs de l’association belge BC Studies et l’architecte français Dorian Vauzelle, du collectif Mamoth, ont préparé les plans de cette école maternelle en s’inspirant des techniques traditionnelles utilisées au Maroc et en y ajoutant des techniques solaires passives, ainsi que des techniques parasismiques.

Le chantier de construction a démarré en avril 2014 et s’est achevé en octobre 2014.

L’inauguration a eu lieu le 15 octobre 2014.

 

Fiche descriptive du projet

Crédits photos : Kristel Pelliet, Fondation GoodPlanet

Partenaires opérationnels

    BC Architects & Studies
    Ministère de l'Education nationale marocain